Accession à la propriété : la CGI se mobilise !
Des milliers de personnes ont quitté Genève. La principale cause de cette émigration est l’impossibilité d’y devenir propriétaire en raison d’un manque d’offre de PPE en zone de développement (ZD). Cela génère de sévères pertes fiscales et économiques pour le canton.
Force est de constater que la production continue de plus de 50% de logements subventionnés, contre 33% de PPE en ZD ces dix dernières années, bouleverse la mixité sociale et péjore les finances publiques cantonales et communales. En conséquence, nous sommes, nous les propriétaires, mis sous pression. L’Etat hausse nos impôts ce qui est inacceptable.
Notre association est une force de proposition et nous entendons que ces éléments soient mis en lumière pour remplir l’un de nos objectifs qui répond à un besoin d’intérêt général : favoriser l’accession à la propriété en répondant à la demande de milliers de familles.
Il est temps de produire plus de PPE !
Le prix moyen du m2 de PPE, dans les zones de développement, s’établit à un peu moins de CHF 6’000.-, ce qui permet d’acquérir un appartement de 5 pièces de 100m2 pour CHF 600’000.- par exemple. Il s’agit donc d’un type d’objet particulièrement intéressant pour la classe moyenne.
Aujourd’hui, une volonté politique existe de plafonner la production du nombre de PPE en zone de développement. Pourtant, la demande explose.
Ces dernières années, plusieurs projets sont sortis de terre en zone de développement. Vu le nombre de candidats à l’acquisition, les appartements ont été mis en vente sans qu’il soit utile de faire de la publicité. Même ainsi, le nombre de dossiers déposés pour acquérir ces logements est très conséquent : 1’400 dossiers pour 110 appartements à la vente pour le projet Beaupré-Challendin par exemple, ou encore 1’000 dossiers pour celui des Vergers, qui commercialisait 80 appartements.
A la lumière de ces chiffres, on comprend aisément qu’il y a une forte demande pour ce type de biens. Difficile cependant d’y répondre car, à Genève, la construction de logements en propriété reste reléguée au second plan, toutes zones de construction confondues.
Près de 70 % des logements à construire à Genève en 2017 sont des logements locatifs
Sur les 4’776 unités de logements en construction à la fin de l’année 2017 dont l’utilisation future a été identifiée, 68,8 % d’entre eux sont des logements locatifs. L’accent est surtout porté sur la production de logements subventionnés, avec 2’228 unités en construction. Ils représentent ainsi presque 50 % des logements à construire à Genève toutes zones confondues !
En 2017, en zone de développement, seuls 397 logements en PPE ont été réalisés. Cela correspond à seulement un tiers de l’ensemble des logements construits en zone de développement (source : Office cantonal de la statistique). Avec si peu de PPE, et une demande qui explose, les personnes souhaitant devenir propriétaires n’ont d’autre choix que de quitter Genève.
L’exode des aspirants propriétaires
Il ressort de l’étude du Credit Suisse menée en août 2018 qu’entre 2008 et 2017, plus de 2’000 personnes ont émigré chaque année du canton de Genève vers la France voisine et le canton de Vaud. Cet exode n’est pas sans conséquences, comme en atteste une étude récente de la Haute école de gestion genevoise et de l’Université de Genève portant sur l’implication du lieu de résidence sur la consommation de biens et de services dans le Grand Genève. Analysant entre autres les motivations des pendulaires à habiter hors du canton de Genève, cette étude montre aussi que l’accès à la propriété fait partie des trois principaux enjeux poussant des personnes à déménager de Genève vers le district de Nyon ou la France voisine.
Ce choix de déménager tout en continuant à poursuivre une activité professionnelle à Genève a des incidences sur :
– les recettes publiques et l’économie, avec une perte se chiffrant entre 530 et 700 millions de francs par an (dépenses de consommation de biens et de services, pertes de rentrées fiscales) ;
– la mobilité, avec une circulation totalement saturée et les effets qui en découlent sur l’environnement et la qualité de vie.
– le mitage des territoires voisins.
Une perception erronée de la capacité à devenir propriétaire
En mars 2018, la CGI a mandaté un institut de sondage et fait réaliser un baromètre de la propriété à Genève. Il ressort de cette étude que 52 % des Genevois rêvent d’être propriétaire un jour mais que la plupart d’entre eux évaluent mal leur capacité à le devenir. Pour exemple, près de 70 % des personnes interrogées surévaluent le prix d’un 3 pièces à l’achat en zone de développement. Parmi elles, 40 % le surévaluent de CHF 200 000.-.
Le besoin de fonds propres est donc, lui aussi, surévalué. Rares sont ceux sachant qu’ils peuvent faire appel à leur prévoyance professionnelle pour financer un achat.
Une grande majorité des Genevois ignorent qu’un appartement neuf en zone de développement est abordable. Peu de publicité est nécessaire pour en faire la promotion. Le grand public méconnait la zone de développement et les possibilités d’achat d’appartements neufs à des prix intéressants.
Devenir propriétaire revient moins cher que d’être locataire
Force est de constater qu’il subsiste aujourd’hui une méconnaissance sur le fait de devenir propriétaire et sur les coûts que cela représente. Il est pourtant plus avantageux de devenir propriétaire que de rester locataire.
En comparant toutes les charges résidentielles, y compris la fiscalité, d’un propriétaire d’un appartement en zone de développement au loyer d’un locataire, on se rend compte qu’il est moins cher d’être propriétaire que locataire !
5 pièces
Propriétaire
Un 5 pièces neuf en zone de développement
revient environ à CHF 1648.- / mois en PPE
Locataire
Le loyer libre moyen selon l’OCSTAT est de CHF 1858.-
Pourquoi une personne devrait-elle payer chaque mois CHF 210.- de plus pour un bien qui ne sera jamais vraiment son chez soi, qu’elle ne peut pas aménager comme bon lui semble, et qu’elle ne pourra jamais transmettre à ses enfants ?
La CGI mobilisée pour défendre l’accession à la propriété
Il y a un intérêt économique et sociologique majeur à devenir propriétaire, c’est l’un des moyens les plus sûrs de sécuriser sa retraite et de transmettre quelque chose à ses enfants. Malgré une très forte demande, nous estimons que des milliers de familles genevoises sont privées de PPE en raison d’une mauvaise clé de répartition locatif/PPE en zone de développement.
C’est pourquoi en plus des projets et travaux menés sur le terrain, la CGI lance une campagne pragmatique et factuelle à destination des candidats à la propriété et du grand public autour de l’accession à la propriété.
Nous sommes trop peu nombreux, il y a pour rappel seulement 19% de propriétaires à Genève. Il s’agit que nos intérêts soient mieux pris en compte. Pour ce faire, le nombre de propriétaires doit augmenter.
La CGI s’investit depuis de nombreuses années pour une proportion de logements en PPE plus élevée. Elle restera mobilisée pour poursuivre cette action pour répondre à un besoin d’intérêt général.