Élections municipales 2020 : Mobilisons-nous !

14 janvier 2020
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Le 15 mars prochain auront lieu les élections municipales dans toutes les communes. Il s’agira de désigner les conseillers municipaux, ainsi que les conseillers administratifs, maires et adjoints qui siégeront jusqu’en mai 2025. Pour les exécutifs, un second tour aura lieu le 5 avril.

Les enjeux dans les communes sont variés et, souvent pas des moindres, en fonction de leur situation et de leur développement futur. En termes d’aménagement, les communes ont certaines prérogatives, qui pourraient encore évoluer, comme élaborer des plans directeurs, préaviser des plans localisés de quartier ou des autorisations de construire ou encore édicter des plans d’utilisation du sol.

Le plan directeur communal est l’outil central de la planification pour une commune, puisqu’il définit l’aménagement de la commune pour une quinzaine d’années dans le respect des orientations prévues par le canton. Il s’agit de prévoir un cadre de vie harmonieux pour les habitants, d’intégrer les questions de mobilité et des transports, de prévoir les infrastructures et les équipements publics, les espaces de verdure et les nouvelles constructions. Les grandes orientations sont données par le canton, mais la commune a un rôle central à jouer, en concertation avec ses habitants.

Les conséquences d’une mauvaise planification sont souvent irrémédiables, puisqu’une fois les nouvelles routes ou constructions réalisées, un retour en arrière est inconcevable. La typicité des nouveaux logements (LUP, HM, HBM ou PPE) et leur nombre a des effets très conséquents pour les communes, que ce soit en lien avec les recettes fiscales des personnes physiques, prélevées sur les nouveaux habitants, ou en lien avec les questions de cohésion sociale ou les nouvelles infrastructures à prévoir. Il nous apparait que la mixité doit être de mise dans le développement de ces nouveaux quartiers et que celle-ci n’est que rarement défendue par les élus de l’Alternative.

Au contraire, la volonté affichée et obtenue de justesse en votation populaire le 24 novembre est d’imposer de la zone développement sur l’ensemble du territoire cantonal, sans aucun discernement.

Le dessein est limpide, il s’agit de réduire drastiquement la part de propriété privée, quand bien même la demande de la classe moyenne est très forte dans ce domaine.

Les préavis communaux sur les plans localisés de quartiers peuvent également avoir des effets sur l’harmonie et la qualité de vie d’un nouveau quartier. Il est là aussi important de privilégier la mixité, le pragmatisme et le consensus plutôt que les dogmes de certains élus.

Il faut rappeler que les communes sont en droit de se prévaloir d’un droit de préemption, prévu dans la loi sur les zones de développement, qu’elles peuvent mettre en application pour autant qu’elles ne construisent que du logement social.

Il faut aussi être conscient du fait que certains élus préféreront laisser le privé construire alors que d’autres verraient d’un bon œil une étatisation du sol communal.

La préservation des espaces verts n’est pas l’apanage d’un seul parti, c’est une préoccupation largement partagée dans tous les partis.

Les 15 mars et 5 avril prochain, nous vous invitons donc à soutenir les candidates et candidats qui défendent la propriété privée, l’accession à la propriété et la mixité, pour un développement harmonieux de leur commune.

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Pascal Pétroz
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