Propriétaires genevois solidaires et responsables
La société genevoise toute entière et singulièrement, les bailleurs ont rapidement mesuré l’ampleur de la crise que nous traversons. Nous remercions Monsieur le Conseiller d’État Pierre Maudet de nous avoir mis autour d’une table et d’avoir nourri le feu sacré d’un accord entre la CGI, l’USPI Genève, l’ASLOCA et l’État. Il s’est agi de permettre […]
La société genevoise toute entière et singulièrement, les bailleurs ont rapidement mesuré l’ampleur de la crise que nous traversons. Nous remercions Monsieur le Conseiller d’État Pierre Maudet de nous avoir mis autour d’une table et d’avoir nourri le feu sacré d’un accord entre la CGI, l’USPI Genève, l’ASLOCA et l’État.
Il s’est agi de permettre aux propriétaires qui le pouvaient d’être partiellement dédommagés par l’État en cas d’abandons de loyers au profit de locataires commerciaux en difficulté.
Ce n’était pas évident. Assez vite, les représentants de l’ASLOCA ont convenu que certains propriétaires ne pourraient assumer seuls des exemptions de loyers. De notre côté, nous constations que certains locataires ne pourraient pas assumer l’entier de leur loyer.
Les arguments juridiques ont rapidement été mis de côté pour laisser place à un pragmatisme empreint de solidarité.
Les locataires n’ont pas d’intérêt à perdre leurs locaux et il n’est pas dans l’intérêt des propriétaires de perdre leurs locataires. L’aide de l’État a donc été un élément déclencheur important qui permet cette opération dont on peut déjà dire qu’elle est très favorable à la préservation du tissu économique genevois. C’est un succès.
Le taux d’acceptation des bailleurs dans le cadre de ce protocole d’accord est de 90%. Que ce soit dans le cadre du protocole d’accord ou en dehors de celui-ci nous n’avons cessé d’appeler les bailleurs et les locataires à dialoguer de manière solidaire et responsable pour trouver des solutions à cette crise. Cette voie a été manifestement privilégiée à Genève.
Globalement, nous estimons que ce sont plus de 10 millions de francs qui ont été abandonnés par les bailleurs dont plus de la moitié en dehors du protocole d’accord (qui privilégie évidemment les secteurs fragiles).
Cet effort et cet élan de solidarité sont remarquables alors que les propriétaires continuent de payer leurs charges (salaire du concierge, maintenance des ascenseurs, des chaudières, travaux d’entretien, intérêts hypothécaires, etc.).
Avec un rendement de l’ordre de 2 à 6%, l’on comprend vite que ce sont généralement 98 à 94% des loyers qui repartent dans l’économie (sans compter les importantes ponctions fiscales).
À l’heure de mettre sous presse, il s’agit d’affirmer qu’une obligation fédérale d’abandon de loyer de la part des bailleurs commerciaux ne pourrait être que choquante, inique et dangereuse. En effet, elle induirait un effet domino dans l’économie avec la rupture de paiements des propriétaires qui ne pourraient pas la supporter. C’est dans ce contexte que nous déployons tous nos efforts pour en convaincre les Chambres fédérales et que les situations étant toutes différentes, aucune solution globale ne sera satisfaisante.
Dans un autre contexte, nous avons également formé une déclaration commune avec l’ensemble des partenaires de la construction pour inviter toutes les parties à l’acte de construire à adopter des solutions concertées face aux surcoûts et aux retards éventuels sur les chantiers en lien avec les mesures sanitaires.
Nous vous invitons, le cas échéant, à consulter notre site Internet www.cgionline.ch pour prendre connaissance des deux opérations mentionnées dans les lignes qui précédent.