Inflation et hausse des taux hypothécaires : des questions qui ressurgissent pour les propriétaires !
Alors que, pendant des années, les taux hypothécaires étaient au plus bas, poussant ainsi les valeurs immobilières vers le haut, la pandémie et la crise en Ukraine ont modifié la donne.
Avec une augmentation des prix de l’ordre de 2,9 % en 2022 (et de 2,5 % prévue pour 2023), une remontée des taux hypothécaires qui s’annonce inéluctable, une hausse du prix du gaz annoncée de 34 % et une pression de plus en plus forte pour investir dans des travaux d’améliorations énergétiques, dont les prix seront également revus à la hausse, beaucoup de questions s’ouvrent pour les propriétaires, qui vont devoir appréhender ces changements rapides au mieux.
Relevons déjà qu’à ce stade, les analystes économiques ne sont pas inquiets et aucune bulle ou crise du crédit n’est présagée. Certes, les taux ont déjà été revus à la hausse pour les nouveaux emprunts, mais la plupart des crédits en cours ont été conclus sur des longues périodes avec des taux bloqués.
Cette stabilité relative présente néanmoins des inconvénients. Selon les experts, le taux hypothécaire de référence ne remontera pas avant un moment, de sorte que les propriétaires de biens de rendement (dont les caisses de pensions) ne pourront répercuter la hausse de leur charge d’intérêts effective sur les loyers qu’avec un décalage important.
Il s’agira en outre de trouver des solutions réalistes et pragmatiques, faisant appel à l’intelligence collective et probablement à un changement d’habitudes, pour faire face à la transition énergétique nécessaire en fonction du contexte climatique. La règlementation étatique genevoise est hélas passée par là, imposant ses méthodes issues d’idées préconçues, ce que nous déplorons.
Dans ces circonstances, il conviendra d’inciter les propriétaires par des mesures financières adaptées, de prévoir des répercussions sur les loyers, des exonérations fiscales et des subventions. Enfin, aucune pression fiscale supplémentaire sur les propriétaires n’est envisageable, au contraire : des baisses d’impôts seraient bienvenues dans le canton où l’imposition fiscale est la plus lourde de Suisse.