Stéphane Penet, nouveau Président de la Chambre genevoise immobilière

29 juin 2023
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Lors de l’Assemblée générale de la CGI du 16 mai dernier, Stéphane Penet a succédé à Nicolas Grange, arrivé au terme de son mandat et chaleureusement remercié par les membres du Comité pour le travail accompli ces deux dernières années.

Stéphane Penet, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

J’ai grandi au Grand-Lancy dans une famille unie avec un père régisseur. J’ai fait un parcours scolaire à Genève, entre privé (primaire et cycle) et public (collège). Puis l’université en faculté de droit et un brevet d’avocat après un stage en l’Étude de Me Christian Buonomo lors duquel j’ai embrassé la défense des propriétaires et le droit de l’immobilier. Puis, un master à Londres. À mon retour, j’ai collaboré avec Me Philippe Prost pendant 3 ans, toujours actif dans la défense des propriétaires. Je suis ensuite retourné chez Me Buonomo, avec lequel je me suis associé plusieurs années plus tard, avant de m’associer avec des amis : Me Julien Waeber et Me Vincent Maitre. Je suis également titulaire d’un titre de spécialiste en droit du bail de la Fédération suisse des avocats. Finalement, j’ai siégé de nombreuses années en qualité de juge assesseur bailleur au Tribunal des baux et loyers et ensuite à la Cour de justice. À côté de cela, j’ai la chance d’avoir construit une magnifique famille au côté de mon épouse Deborah et de mes deux enfants, Hadrien et Camille.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre la CGI et à vous investir au sein du comité du groupement des propriétaires d’appartement (GPA) ?

Dès que j’ai eu la chance d’acquérir mon logement, un appartement en PPE, il m’a semblé naturel de devenir membre de la CGI, soit l’association référence de défense des propriétaires privés à Genève, et je n’ai pas hésité lorsque Christian Buonomo, alors président du Groupement des propriétaires d’appartement (GPA), m’a proposé de rejoindre le groupement et son comité au côté de Pascal Pétroz notamment.

Participer aux séances du comité du GPA m’a permis de m’imprégner plus encore des problématiques défendues par la CGI avec un focus sur celles des propriétaires d’appartements que sont l’accession à la propriété, la maîtrise de la fiscalité immobilière, les relations avec leurs éventuels locataires (qui doivent évidemment se passer au mieux), et aussi les questions de rénovations énergétiques. Cela m’a aussi permis de rencontrer des personnes aux parcours variés, mais toutes empreintes de la défense de la propriété individuelle et de l’amour de Genève, avec lesquelles les discussions furent et continuerons d’être passionnées et passionnantes. Je laisse la présidence du GPA dans les mains d’Alexandre Ayad qui sera secondé par Géraldine Schmidt (secrétaire du comité et avocate-juriste au sein de CGI Conseils).

Le logement et, plus largement, l’aménagement du territoire demeurent les préoccupations n°1 des Genevois. Quelle analyse faites-vous de la situation actuelle ?

Je vais essayer d’en faire une analyse assez objective.

Depuis quelques années, des nouveaux quartiers sont sortis de terre en zone de développement ou sont sur le point de l’être. Ces quartiers ont permis de loger un grand nombre de personnes, ce qui est très positif dans la lutte contre la pénurie de logements. Ils ne laissent malheureusement qu’une trop faible proportion à la propriété individuelle des logements (PPE).

« La CGI se bat depuis des années pour que la propriété individuelle puisse prendre une place plus importante dans le développement des nouveaux périmètres. »

La CGI se bat depuis des années pour que la propriété individuelle puisse prendre une place plus importante dans le développement des nouveaux périmètres (PL 12291 par exemple) et ce, au vu de la demande toujours très importante pour l’accession à la propriété privée qui malheureusement fait encore beaucoup de déçus. Le développement des grands ensembles met, à mon sens, trop l’accent sur la propriété de fondations de droit public et/ou de coopératives au détriment de la propriété privée. Un meilleur équilibre doit pouvoir être trouvé, j’en suis certain.

Il faut également mentionner le temps que mettent les projets à se développer, temps qui se compte en dizaines d’années, souvent pour des raisons de lenteurs administratives et de demandes toujours plus contraignantes. Cela n’aide pas à une harmonie de développement, ni à garder nos habitants à Genève qui, faute de biens, s’expatrient soit sur Vaud, soit en France voisine, afin de pouvoir enfin réaliser leur rêve de propriété. C’est au final tout Genève qui en souffre.

Qu’est-ce qui vous tiendra particulièrement à cœur durant vos deux années de présidence ?

Je vais tout d’abord continuer les actions menées par mes prédécesseurs, soit lutter activement contre les hausses fiscales que pourraient subir les propriétaires avec, en vue, une stabilité et une prévisibilité du système.

La transition énergétique est un thème central des actions de la CGI qui n’a cessé de se battre pour permettre aux propriétaires privés de procéder aux rénovations énergétiques qui s’imposent à tous, tout en pouvant s’en sortir financièrement au vu du coût de tels travaux. Les normes auxquelles doivent se soumettre les propriétaires ayant drastiquement et très rapidement évolué, tous ne peuvent pas procéder à ces travaux sans aides financières, ni une juste adaptation des loyers. Ainsi, avec le comité de la CGI, nous nous battrons pour que des subventions au sens de la Loi sur l’énergie puissent être allouées aux propriétaires.

De même, j’appelle de mes vœux que les autorités cantonales, la CGI et les associations immobilières ainsi que les associations pour lesquelles la propriété individuelle n’est pas un but statutaire, puissent avoir des relations cordiales et constructives permettant de développer Genève de façon harmonieuse et moderne, tout en laissant une place pour tous les types de logements et, évidemment, la propriété individuelle qui, ne l’oublions pas, permet de libérer des logements en location et donc de diminuer la pénurie de logements qui colle à Genève.

N’oublions pas les propriétaires de villas, importante part de nos membres pour lesquels il s’agira de défendre leur propriété privée, tout en permettant un développement raisonné de la zone qui tiendra compte des spécificités de celle-ci, notamment en termes de calme et de bien-être. Je crois fermement qu’un tel développement est possible et qu’il sera bénéfique à la propriété individuelle.

Je finirai cet entretien en remerciant chaleureusement Nicolas Grange pour ses deux années de présidence de notre Chambre, qu’il a effectuées avec intelligence, justesse et brio. Nicolas me laisse un comité plein d’énergie et nous sommes prêts à relever nos manches pour gagner les combats qui nous attendent et défendre les intérêts de nos membres.

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Édito

Chère Anne : bon vent !

C’est le 1er novembre 2006 que tu as commencé à travailler à la Chambre en qualité de titulaire du brevet d’avocate. Immédiatement, ce poste t’a convenu et ton énergie et tes compétences ont largement profité aux nombreux propriétaires que tu as défendus et conseillés avec une grande intelligence.
Christophe Aumeunier
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