Retour sur l’Assemblée générale

24 juin 2021
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Le 27 mai se tenait la 101e Assemblée générale de la CGI. Un événement 100% numérique, diffusé en direct et durant lequel les membres ont pu voter en ligne, de manière sécurisée, via la blockchain.

Covid oblige, l’Assemblée ne pouvait malheureusement avoir lieu en présentiel cette année encore. En 2020, nous avions opté pour une formule par voie circulaire et un envoi des bulletins de vote par courrier. Cette année, estimant que les dossiers et les enjeux qui attendent les propriétaires doivent s’accompagner d’explications plus poussées, le Comité a fait le choix d’un événement plus interactif et humain.

C’est donc depuis un studio et face caméra que Pascal Pétroz, président de la Chambre, a ouvert la 101e Assemblée générale de la CGI. Olivier Cerutti, trésorier, a pris le relai le temps de présenter les comptes 2020 et le budget 2021. À noter que le résultat de l’exercice est positif malgré la conjoncture, et ce grâce à plusieurs ajustements des charges courant 2020. Le budget 2021 se veut prudent pour anticiper d’éventuelles conséquences économiques de la crise.

Pascal Pétroz a ensuite présenté un panorama des événements marquants de 2020. Il est notamment revenu sur le fort succès des accords Vesta sur le paiement des loyers commerciaux, conclus entre la CGI, l’USPI Genève, l’ASLOCA et l’État de Genève, ainsi que sur le projet de réévaluation fiscale des villas et appartements qui pourrait engendrer des hausses d’impôt massives et qui, pour le moment, est refusé par le Grand Conseil, comme nous le souhaitons. Christophe Aumeunier, secrétaire général, a fait le point sur les perspectives 2021 et rappelé combien elles étaient fragiles en matière de fiscalité. Les efforts doivent donc rester constants et soutenus.

Il a ensuite détaillé les conséquences financières, pour les propriétaires, de la loi sur le CO2 et évoqué le projet de règlement cantonal de la loi sur l’énergie. En substance, la CGI reste absolument convaincue par les objectifs climatiques à atteindre et les efforts communs qui doivent être consentis.

Cependant, comment dire oui à une loi et un projet de règlement alors que les autorités fédérales et cantonales n’ont apporté à ce jour aucune réponse aux questions essentielles que nous avons au niveau technique et financier, qu’il s’agisse d’investissement, de subvention ou de répercussions des coûts sur les charges ou les loyers ?

Pascal Pétroz a repris la parole pour présenter les changements au sein du Comité. Dominique Burger, Bertrand Reich ainsi que lui-même quittent le Comité. Ils sont tous les trois remerciés par le Comité pour leur engagement sans faille et leur apport d’expertise.

Un nouveau membre fait son entrée au Comité : Me Corine Rosset-Bonvin, notaire. Pascal Pétroz étant arrivé au terme de son mandat de président, le Comité a élu Nicolas Grange pour lui succéder. Ce dernier s’est présenté en quelques mots ; vous trouverez son interview dans le présent numéro. La nouvelle composition du Comité a été validée à l’unanimité par les votants de l’Assemblée générale.

La soirée s’est clôturée par l’intervention de Blaise Goetschin, président de la Direction générale de la BCGE, sur les perspectives économiques 2021. L’économie suisse ressort presque indemne de la crise. Elle doit cependant veiller à ne pas s’affaiblir de l’intérieur, notamment en évitant de s’imposer à elle-même des règles allant au-delà des standards internationaux de toutes sortes, y compris environnementaux.

L’économie immobilière offre toujours d’excellentes perspectives ; il conviendra de ne point trop la brider par des règles excessives et de s’assurer d’une offre d’approvisionnement large en logements.

Une étude réalisée ce printemps par The Economist décernait plutôt de bons points à la Suisse. Elle affirmait aussi que les mouvements de contestation dans le monde contre la croissance et le capitalisme étaient consécutifs à des problématiques d’accès au logement pour certaines catégories de citoyens, les jeunes en particulier. On retrouverait ainsi le vieil adage disant que, lorsque le contremaître ne peut plus posséder sa maison, la révolution est proche. Or, des prix abordables dépendent essentiellement de l’équilibre entre offre et demande, bien plus que des régimes légaux correcteurs, fédéraux et cantonaux, dont le secteur immobilier connait trop bien les effets controversés.

Des choix politiques délicats s’imposeront à l’avenir. Ils devraient rester stratégiques et ne pas se manifester en de multiples micro-régulations facilitant l’exercice d’un pouvoir discrétionnaire des administrations et accroissant le coût final du logement. L’on retiendra une résilience très forte de l’économie genevoise, avec des secteurs très touchés tels que l’hôtellerie, la restauration ou l’événementiel, mais aussi des secteurs très dynamiques comme ceux de la finance, du négoce, de l’immobilier et de l’industrie d’exportation.

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Édito

Editorial - Juin 2021

Merci Pascal !
Christophe Aumeunier
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