Une baisse fiscale est légitime
Le 21 mars 2024, par la voix de Nathalie Fontanet, notre ministre des finances, l’État de Genève annonçait des comptes 2023 bouclant avec un excédent de 1 milliard 400 millions.
La raison principale en est la très forte hausse des revenus fiscaux, de 928 millions par rapport au budget (+60%) en premier lieu auprès des personnes morales et grâce aux performances des secteurs phares de notre économie, le commerce de gros, la finance et l’horlogerie. Les revenus fiscaux des personnes physiques ont quant à eux progressés de 348 millions (+7%). Le Conseil d’État a choisi opportunément d’affecter l’ensemble de ce boni à l’amortissement comptable de la recapitalisation de la CPEG.
La situation financière de notre canton est donc très loin des funestes prédictions de la gauche qui prétendait que la réforme de la fiscalité des entreprises priverait le canton de près d’un milliard de recettes fiscales.
C’est l’effet inverse qui s’est produit, démontrant, à nouveau, que les baisses raisonnées de la fiscalité génèrent des rentrées fiscales supplémentaires en raison de l’incitation économique ainsi créée.
Ce contexte favorable permet au canton d’aborder un ambitieux programme d’investissement sous l’angle de l’autofinancement. En outre, et c’est le propos de ces lignes, la volonté du Conseil d’État de mettre en œuvre une diminution de l’impôt sur le revenu est parfaitement légitime et indispensable, sans que cela ne remette aucunement en cause les prestations. Ainsi, nous devons soutenir résolument cette proposition qui devrait immanquablement être reprise dans les communes.
Nous attendons également depuis de nombreux mois le résultat judiciaire du recours formé contre la loi sur l’estimation fiscale des immeubles (LEFI).
Confirmée à l’occasion d’une votation populaire en juin 2023, la LEFI a été attaquée par deux représentants de l’ASLOCA alors même qu’elle ne concerne pas directement les locataires.
Pour mémoire, la LEFI a l’avantage de prévoir une évolution raisonnable de l’estimation des villas et des appartements, une diminution de l’impôt immobilier complémentaire de 1 ‰ à 0,2 ‰ et une diminution de l’impôt sur l’ensemble de la fortune (non seulement immobilière) de 15%.
En un mot, il est temps d’alléger la fiscalité des propriétaires et de redonner du pouvoir d’achat à la classe moyenne.