La promesse de la fondation CANSEARCH aux enfants atteints d’un cancer
Il y a cinquante ans, seuls 20% des enfants atteints d’un cancer survivaient dans notre pays. Actuellement, ils sont plus de 85%. Un bond spectaculaire que la Suisse doit en grande partie à CANSEARCH, fondation genevoise pionnière dans la recherche pédiatrique contre le cancer. Ses équipes allient science de pointe et humanité pour offrir à chaque enfant une chance de guérir, de grandir et de rêver à nouveau. Parce que les fêtes sont aussi un moment pour penser aux autres, la CGI souhaite mettre en avant la fondation CANSEARCH.
Le cancer est la première cause de mortalité par maladie chez les enfants. Cependant, seuls 2% des fonds consacrés à la recherche contre le cancer sont destinés aux formes pédiatriques. La raison ? Rares et spécifiques, les cancers de l’enfant peinent à susciter des investissements, qu’ils viennent de l’industrie pharmaceutique ou des pouvoirs publics. La fondation CANSEARCH comble ce vide en finançant et en développant des programmes de recherche, tout en apportant un soutien concret aux familles.
En 2011, le professeur Marc Ansari, responsable de l’unité d’oncohématologie pédiatrique des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), crée à Genève CANSEARCH avec l’appui de l’Université, des HUG et de plusieurs fondations. Son objectif : adapter les traitements à chaque enfant, grâce à l’analyse de son ADN. « Dans notre pays, presque chaque jour, un enfant est diagnostiqué d’un cancer et la moitié d’entre eux a moins de cinq ans », déplore Sébastien Joliat, président de la fondation.

Une médecine de précision pour sauver des vies
Aujourd’hui, la fondation CANSEARCH finance des projets de recherche dans le cadre de l’Unité d’Oncologie et Hématologie Pédiatrique (UOHP) des HUG. Une vingtaine de chercheurs mènent plus de trente projets visant à réduire la toxicité des traitements et à améliorer les chances de survie. La CANSEARCH Research platform in pediatric oncology and haematology of the University of Geneva, première plateforme suisse d’oncohématologie pédiatrique, a fait de Genève un centre d’excellence international. « Grâce à la médecine personnalisée, nous proposons des traitements sur mesure, plus efficaces et mieux tolérés. Le taux de survie atteint 94%, le plus élevé de Suisse », souligne Marc Ansari.
Aux côtés d’une consœur venue de l’Université de Harvard pour rejoindre l’Unité grâce à la bourse « Visiting Doctor », financée par la fondation, le professeur se souvient d’un jeune patient atteint d’une forme particulièrement agressive de leucémie, réfractaire aux chimiothérapies classiques. Face à cette impasse, l’équipe de CANSEARCH a misé sur la médecine de précision et le « drug profiling » : en analysant en laboratoire les cellules leucémiques de l’enfant, les chercheurs ont pu développer une thérapie sur mesure. Le traitement a fonctionné. L’enfant est entré en rémission, avant de bénéficier d’une greffe de cellules souches hématopoïétiques. Aujourd’hui, il va bien et peut à nouveau profiter de la vie comme un enfant de son âge. Un succès parmi d’autres, mais aussi un symbole fort : celui d’une recherche capable de transformer l’espoir en guérison.

Soigner sans abîmer
Au-delà de la guérison, Marc Ansari insiste sur un enjeu souvent méconnu : réduire les effets secondaires à long terme des traitements anticancéreux. « Environ deux tiers des enfants développent à l’âge adulte des séquelles », rappelle-t-il. Selon cette optique, une jeune méde-cin-chercheuse, récemment arrivée au sein de la plate-forme, mène des travaux pointus sur les complications post-traitements chez les jeunes survivants du cancer. Ses recherches se concentrent, entre autres, sur la perte auditive liée à certaines chimiothérapies, un effet secondaire encore trop fréquent.
Parallèlement, les « Initiatives CANSEARCH » soutiennent de jeunes chercheurs grâce à des bourses et financent des projets menés au sein de l’UOHP. Dernière innovation en date : l’introduction de l’hypnose avant chaque geste thérapeutique, afin d’apaiser la douleur et l’anxiété des enfants. L’ensemble de l’équipe médicale a été formé à cette pratique.
Une chaîne solidaire qui unit toutes les générations
La fondation peut compter sur un engagement massif de particuliers et de philanthropes, lors de la soirée caritative biennale qui réunit des fonds exceptionnels. L’an dernier, Fergal Mullen, ambassadeur de la fondation CANSEARCH, y a présenté son incroyable défi : courir sept marathons en sept jours sur sept continents afin de récolter près d’un million de francs pour la recherche. Pari tenu : il a relevé l’épreuve avec succès.

L’année écoulée a été marquée par ailleurs par une mobilisation exceptionnelle, portée notamment par de nombreux jeunes engagés… pour d’autres jeunes ayant été touchés par la maladie. « Du défi sportif au travail de maturité, chacun a trouvé sa manière d’agir, avec conviction et générosité », se réjouit Valérie Steck, secrétaire générale de CANSEARCH.
Grâce à la recherche, au courage des familles et à l’élan de solidarité qui l’entoure, la fondation CANSEARCH poursuit une mission essentielle : donner aux enfants touchés par le cancer la perspective d’un avenir lumineux.













