Des fleurs à foison jusqu’aux premières gelées

29 octobre 2025
8 vues
7 minutes de lecture

De nombreuses plantes de jardin fleurissent encore abondamment jusqu’à la fin de l’automne, à la plus grande joie des personnes et des insectes.

©Judith Supper

L’automne est là. Les baies du sorbier (Sorbus aucuparia) brillent d’un rouge écarlate et la potentille (Potentilla fruticosa) déploie ses fleurs jaunes, tandis que le feuillage des érables et des liquidambars nous promet un festival flamboyant. Mais la tristesse règne déjà dans certains massifs de fleurs, alors que les plantes qui nous gratifient d’une magnifique floraison ne manquent pas, même en octobre. Nombre d’entre elles forment du reste d’importantes prairies mellifères, car lorsque les jours raccourcissent, l’offre de nectar se raréfie elle aussi.

Les classiques : les asters et compagnie

Les asters aux fleurs rouges, blanches, violettes ou mauves (Aster), les orpins (Sedum) et les anémones d’automne (Anemone hupehensis, A. japonica et A. tomentosa) sont indissociables de cette période de l’année. Grâce à sa robustesse, l’orpin Automn Joy est une valeur sûre pour les endroits ensoleillés, qu’il décore de ses fleurs rouge lie de vin. Les anémones d’automne, qui nous viennent d’Asie, ont donné naissance à de nombreuses variétés splendides, par exemple l’Honorine Jobert, aux fleurs blanches, ou la Pamina, aux fleurs semi-doubles et rose foncé. Selon la variété, ces plantes ont une hauteur de 60 à 160 centimètres.

Anémone du Japon. ©Judith Supper

Les asters se déclinent en une multitude de tailles, de formes et de couleurs. La variété des asters domusus, qui ne poussent pas très haut, est une bonne candidate pour les sols rocailleux, tandis que l’aster à rameaux étalés (Aster divaricatus), plus haut, prendra ses aises dans un endroit mi-ombragé et que l’aster de Nouvelle Angleterre (Aster novae-angliae) s’épanouira dans un endroit ensoleillé s’il peut s’adosser. Pour éviter que leur pied vieillisse, il est recommandé de diviser les asters tous les trois à quatre ans, à la fin de l’automne (après la floraison) ou au printemps.

Jaune ou rouge écarlate ?

Avec leurs pétales d’un jaune éclatant qui entourent le cœur brun, les échinacées (Rudbeckia) attirent le regard. Selon la région et la météo, l’échinacée pourpre (Rudbeckia fulgida) et la variété Rudbeckia triloba fleurissent même en novembre. Cette dernière ne vit cependant que deux ans, mais si elle se plaît là où elle est plantée, au soleil et dans un sol perméable riche en humus, elle revient spontanément.

La Vernonia crinita forme un magnifique couple avec le tournesol géant qui fleurit jusqu’en novembre, ou avec le topinambour, qui donnent tous deux des fleurs jaunes en forme de petit soleil.

En plus de ces classiques, il existe une multitude d’autres plantes qui s’épanouissent au moment où les autres entrent en dormance hivernale. Différentes variétés de renouée ou persicaire (Persicaria), par exemple la Speciosa et la Blackfield, produisent leurs fins épis de fleurs jusqu’aux premières gelées, de couleur rouge écarlate pour la première et rouge foncé pour la seconde. Avec le temps, elles forment d’impressionnants buissons si les sols ne sont pas trop secs.

Topinambour. ©Judith Supper

La Vernonia crinita, proche de l’aster, le chrysanthème (Chrysanthemum) et la grande marguerite d’automne (Leucanthemella serotina) font scintiller le parterre automnal de couleurs vives tout en s’adaptant à merveille dans un vase si on les coupe. D’une hauteur de près de deux mètres et avec ses fleurs violettes en forme de pompons, la Vernonia crinita, notamment, suscite l’admiration : elle s’épanouira dans un sol frais à humide, de préférence au soleil. Elle forme un magnifique couple avec le tournesol géant (Helianthus giganteus), qui fleurit jusqu’en novembre, ou avec le topinambour (Helianthus tuberosus), qui donnent tous deux des fleurs jaunes en forme de petit soleil, ou encore avec des graminées.

Des tiges majestueuses irremplaçables

Les graminées ornementales ont une place particulière dans un jardin d’automne. La plupart ne se déploient qu’à compter de juin, lorsqu’elles ont atteint une taille imposante, et impressionnent quand leurs tiges se parent de couleurs dorées ou rouges. La molinie (Molinia), la canche (Deschampsia), le millet vivace ou panic érigé (Panicum virgatum), le roseau de Chine (Miscanthus) ou encore les nombreuses sortes de Calamagrostis, l’herbe aux écouvillons (Pennisetum) et la seslérie (Sesleria) en sont les exemples les plus connus. Marier des herbacées et des plantes vivaces est tout un art.

©Judith Supper

La plupart des graminées ornementales ont une prédilection pour les plates-bandes ensoleillées, le lys crapaud (Tricyrtis hirta), originaire du Japon, préférant quant à lui les coins ombragés : il est dans son élément dans un sol humide et riche, à l’ombre des arbustes, laissant s’ouvrir à la fin de l’automne ses élégantes fleurs mouchetées qui ressemblent à de la porcelaine. Malheureusement, les escargots en raffolent.

Marier des herbacées et des plantes vivaces est tout un art.

La sauge des marais (Salvia uliginosa), dont les pétales d’un bleu azur attirent les insectes en nombre, pousse elle aussi au bord de l’eau, mais dans des endroits ensoleillés. Appelée également sauge uligineuse, elle se révèle vivace en plaine, tandis qu’elle doit être protégée du vent dans les régions aux hivers plus rudes ou passer cette période de l’année dans une cave, à l’abri du gel.

Sauge des marais. ©Judith Supper

Ceux qui sont à la recherche d’un dense couvre-sol devraient jeter leur dévolu sur la dentelaire bleue (Ceratostigma plumbaginoides). Dans des endroits secs et ensoleillés, elle s’étendra à volonté et séduira à l’automne avec ses fleurs bleues et la superbe couleur de son feuillage.

Enfin, un dernier conseil à tous ceux qui souhaitent en voir de toutes les couleurs dans leur jardin : il ne faut planter qu’au printemps la plupart de ces plantes automnales. Mais pourquoi ne pas profiter d’abord des journées d’octobre pour déjà organiser le bal des couleurs de l’automne prochain ?

Rédactrice: Judith Supper

« »

Vous aimerez aussi :

publireportage

Pilet & Renaud, dans les coulisses des chantiers romands

De Genève à l’Arc lémanique, jusqu’aux portes du Valais, les nouvelles constructions qui jalonnent le paysage portent bien souvent la signature du service « Pilotage de promotions immobilières » de Pilet & Renaud SA. Spécialiste de l’accompagnement, la régie genevoise joue un rôle clé dans le développement immobilier de la région, en menant à bien des projets résidentiels, commerciaux ou industriels, de la plus petite opération aux chantiers d’envergure.
Véronique Stein
4 minutes de lecture