Editorial – Juin 2025
Dans une société où devenir propriétaire relève de plus en plus du parcours du combattant – foncier rare, prix en hausse, réglementation toujours plus dense – il est essentiel de rappeler que la propriété est un droit garanti par la Constitution fédérale. Ce droit est pourtant mis sous pression. La votation du 18 mai dernier, qui voulait imposer l’installation de panneaux photovoltaïques à tous les propriétaires, et la révision de la loi sur l’énergie en 2023, qui impose une réduction rapide de l’indice de déperdition de chaleur (IDC à 450 MJ/m²/an), en témoignent.
Le signal des urnes a toutefois été clair : le contre-projet soutenu par la CGI a été largement accepté. Moins de bureaucratie, plus de soutien financier, et une transition énergétique plus réaliste. Ce résultat est le fruit d’un travail de fond mené par les équipes de la Chambre. Un travail discret mais décisif, qu’il convient de saluer.
Et les enjeux restent nombreux. En septembre, une nouvelle votation fédérale visera à supprimer l’impôt sur la valeur locative (IIC), que la CGI conteste depuis longtemps. Mais le projet actuel prévoit aussi la fin de déductions aujourd’hui essentielles, notamment pour les rénovations. Un débat sensible, que nous aborderons en détail dans une prochaine édition.
Dans ce contexte de transition, les rénovations énergétiques prennent de l’ampleur. L’attestation HPE – qui certifie la haute performance énergétique d’un bâtiment – devient souvent indispensable. Mais sa complexité et son coût freinent encore de nombreux propriétaires. Être bien accompagné est désormais incontournable.
En reprenant la présidence de la CGI, je mesure l’importance d’une organisation capable de défendre efficacement les droits des propriétaires, sur le terrain, dans les médias comme dans les urnes. Ma priorité sera de poursuivre ce travail avec clarté et détermination, en renforçant la proximité avec nos membres et en rendant plus lisibles les enjeux qui nous concernent tous. La CGI a pour mission de porter une voix constructive, libre et ancrée dans la réalité.
Un mot de reconnaissance, enfin, à Stéphane Penet, qui a présidé la CGI ces deux dernières années avec rigueur et engagement. Son travail a posé les bases solides de la suite. Merci à lui.
Diane Barbier-Mueller
Présidente